Dimanche après-midi à Marrakech, c'était toujours le paradis. Je ne m'ennuyais aucunement du temps toujours gris de Londre. Je n'avais jamais été une femme qui aimait ce qui était terne, sombre et triste. Et on dira ce qu'on voudra: notre attitude dépend souvent de la température. Je ne dirais pas que j'étais sans cesse maussade à Londre, car ça aurait été mentir. C'est juste qu'entre ici et là-bas, je n'hésite même pas une seconde à choisir ce pays chaud réconfortant et fort acceuillant. Je me sens enfin chez moi. Comme si j'étais à la bonne place au bon moment. Et cela je peux vous dire que ça faisait un gros moment que je n'avais pas ressentit cela. À cause d'une famille trop envahissante? À cause d'un père qui n'accepte aucune différence d'opinion? Dans tous les cas, j'avais cherché un moyen de m'éloigner de cet endroit maudit ou l'on m'empêche sans arrêt d'être celle que je désire être sans être jugé ou peu importe. Je préfére juger les autres que me faire juger moi. Faites ce que je dis, et non ce que je fais non? Mais je chassai très rapidement ses pensées de mon esprit car j'avais d'autres chats à fouetter en ce moment même. Comme le fait que je n'avais plus rien dans mon cocktail.

Je me trouvais en ce moment même sur le bord de la piscine en train de me faire bronzer avec un grand chapeau blanc s'agencant à mon bikini tout aussi blanc qui était sexy à point. Le dimanche était la journée de repos pour les animateurs...nous n'étions que deux d'ailleurs. Et nous avions, selon moi, un poste merveilleux. Car il ne consistait qu'à...animer quoi! Faire notre petit numéro qui , dans mon cas, ne néssicitait pas beaucoup de préparation et faire rire les gens dans l'audience. C'était tellement facile et j'étais payer pour cela! En faite, c'était pour moi une pure partie de plaisirs et non un simple job. Tout à coup, un ombre apparut devant moi et me cache le soleil. Je relevai un des côtés de mon chapeau pour découvrir mon cher co-animateur. J'eus un sourire sarcastique. Tiens, commençais je en le reluquant des pieds à la racine des cheveux. Tu n'as pas assez d'essayer de me voler ma lumière sur scène, pas que tu y arrives toutefois, faut aussi que tu viennes me voler mon soleil? Je ne savais pas si j'aimais bien ou non Derek. Il me rendait folle car j'avais l'impression d'avoir mon double côté attitude devant moi, mais l'autre côté sexy et mystérieux me rendait terriblement...excitée qu'il m'attrape par la nuque et m'embrasse fougueusement. Mais bon, cela n'arrivera pas maintenant. J'hausse les sourcils baveusement en gardant le même petit sourire qu'il déteste...

Mon partenaire de travail aurait pu faire plaisirs à beaucoup de personnes. Particulièrement les femmes d'ailleurs. Personne ne pouvait se le cacher: l'assurance et la beauté de Derek était tout simplement immanquable. Mais pour moi, c'était juste invivable. Son caractère et son besoin de toujours avoir raison, entre autre chose...Je ne pouvais pas le supporter. J'avais l'impression qu'il était trop comme moi et qu'il ne voulait qu'une seule et unique chose: me voler la vedette. Sauf que, personne ne peut et ne pourra jamais me voler ce qui m'est dû. C'est ma destinée d'être le centre d'attention, d'être sous les projecteurs... Et si je suis venu jusqu'ici c'est certainement pas pour me faire prendre ces deux choses. On m'a toujours élevé de manière à ce que j'obtienne toujours tout ce que je veux, alors ce n'est pas demain la veille que cela va changer. Certains dirait que c'est une bien mauvaise habitude et je ne connais pas les vrais valeurs des choses, mais moi je dis que c'est la meilleure habitude que j'ai jamais eu!

Enfin, j'étais en congé. Congé de mon collègue parce que les clients je les aime beaucoup. Direction piscine évidement... Mais j'aurais aussi dû me douter que quelque chose allait venir gâcher ma journée qui s'annonçait bellissime. Bonjour, comment je vais ? Oh très bien merci, et toi ? je suis content de te voir, moi aussi. Tu sais, ça n'est pas très difficile de te voler la vedette ma belle, pas ma faute, si mon charisme dépasse le tien.. me dit-il en me faisant ce petit sourire. Quel sourire...Je ne peux plus le voir en peinture, j'ai faillis en faire des cauchemards. J'hausse un sourcil en levant les yeux au ciel. Comme si j'allais lui demander comment ça allait. Ça dernière remarque me fit serrer les poings. Tu sais parfaitement que je me fous de savoir comment tu vas, et ne fais pas semblant d'être heureux de me voir. Je dépose mon verre sur la petite table et enlève mon chapeau en me levant de ma chaise pour m'avancer un peu vers lui. Je me place derrière lui pour faire en sorte de lui murmurer à l'oreille. Il avait retenu un moment sa respiration... Reviens à la réalité, mon choux. Ils viennent tous pour mes beaux yeux, et non les tiens.. Je le sentais qui n'était pas content.. Oops. (: